Retrouvé sur mon blog cette note publiée en septembre 2008 !
MORDILLAT, auteur de La Sociale, un vrai gilet jaune.
Pas assez révoltés .... JUSQU'A QUAND ?
"Je ne suis pas assez révolté, nous ne sommes pas assez révoltés !
Les raisons de le faire seraient pourtant interminables"
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- Remise en cause des régimes spéciaux de retraite, particulièrement ceux des agents de la SNCF
- (sans que soient touchés ceux des députés, sénateurs, ministres, et autres hauts fonctionnaires)
- démantèlement du Code du Travail sur fond d'étranglement des prud'hommes et d'éradication des 35 heures
- baisse générale des salaires sauf pour les plus hauts toujours plus hauts,
- multiplication des taxes et impôts indirects mais "bouclier fiscal" pour les grandes fortunes,
- déni démocratique absolu par la ratification du "traité de Lisbonne" alors que son jumeau avait été majoritairement refusé par référendum,
- équarrissage salarial chez Renault et tant d'autres entreprises au nom de la seule logique financière,
- ruine programmée de l'industrie aéronautique française avec disparition à terme de l'activité industrielle d'EADS
- privatisation des universités de l'école publique au profit des écoles privées, voire des écoles confessionnelles,
- atteintes répétées au principe de laïcité de la République,
- bondieuserie médiatique et cléricalisme d'Etat,
- Privatisation du système de santé dont les plus pauvres seront exclus,
- casse systématique des services publics (dont celui de l'audiovisuel), etc
- le dernier en date .. Projet de privatisation de la Poste.
Sommes-nous abasourdis par les lois et mesures du gouvernement
au nom d'une idéologie facho-libérale
basée sur une répression chaque jour plus active
contre les salariés,
les chômeurs,
les sans-papiers,
les sans-logement,
les sans-droits,
les malades,
les étrangers
tous ceux dont les moyens d'expression et les droits sont
amputés,
atrophiés,
tandis qu'à l'inverse
les plus riches,
les spéculateurs,
les affairistes,
les néolibéraux,
les capitalistes,
puisqu'il faut bien les nommer par leur nom,
prospèrent, obtiennent toujours plus et plus d'avantages,
de revenus,
de dividendes,
de libéralités,
s'affranchissant de la morale et de la loi au nom de la modernité pensée par eux et pour eux.
La répugnante distinction de Raffarin entre "la France d'en haut" et "la France d'en bas"
devient une évidence sociologique qu'illustrerait à merveille la gravure de Breughel
"Le combat des gros contre les maigres"
Les gros poissons mangent les petits (1557)
Plume et encre de chine 22,6 x 29,5 cm
Vienne, Graphische Sammlung Albertinaillustration empruntée à http://www.pieter-bruegel.com/
Dès lors, pour moi, la seule question qui vaille
est "jusqu'à quand ?"
Allons-nous accepter cette morgue,
ce cynisme
cette volonté destructrice de tout ce qui appartient au bien commun ?
jusqu'à quand
allons-nous nous laisser battre sans autre réaction que les luttes
qui se mènent sur le plan local ?
JUSQU'A QUAND ?
Avec son corollaire : quelle sera l'étincelle ?
Le signal que tout le monde semble attendre
et que personne ne paraît prêt à donner,
ni les syndicats, ni les partis d'opposition
"Quand le gouvernement viole les droits du peuple,
l'insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple
le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs".
art. 35 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793
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Le niveau cruellement bas de la majorité des salaires,
la précarité généralisée,
la peur érigée en mode de gouvernement de plus en plus d'entreprises,
autant de raisons d'exercer ce droit sacré
et cet indispensable devoir
DE DIRE NON
DE DIRE STOP
D'ORGANISER LE GRAND REFUS
SOUS QUELQUE FORME QUE CE SOIT
La privatisation de la Poste sera-t-elle la fameuse goutte d"eau
qui fera déborder le vase ?
Gérad Mordillat est né en 1949 dans le quartier de Belleville (Paris) d’un père serrurier à la SNCF
Très jeune, Mordillat s’intéresse à la littérature et au cinéma. Il écrit et publie des poèmes, réalise des documentaires. Il devient responsable des pages littéraires du journal Libération. Mais, dès la publication de son premier roman Vive la sociale ! (1981), adapté ultérieurement au cinéma, il démissionne, préférant se consacrer à l'écriture et la réalisation.
Son dernier roman s'intitule Notre part des ténèbres (2008).
Et après l’adaptation de son livre au cinéma, il enchaîne romans, essais, fictions et documentaires pour petit et grand écran.